Qu’est-ce que la Stimulation Basale ?
Une véritable découverte personnelle lors d’un stage en institut d’éducation motrice (IEM HANDAS), il y a de nombreuses années déjà…Je me suis tout de suite imprégnée de cette approche sensorielle en réalisant les bénéfices possibles dans l’accompagnement des personnes âgées fragilisées.
La Stimulation Basale est une approche qui s’adresse aux personnes ayant une altération de la communication, de la sphère motrice avec peu ou pas de repères dans le temps ou l’espace. Développée par Andréas Fröhlich, psycho-pédagogue suisse allemand dans les années 70, la Stimulation Basale était destinée au départ aux enfants polyhandicapés puis son champ d’application s’est élargi aux adultes, aux personnes avec autisme et récemment aux personnes âgées souffrant d’Alzheimer.
« Toute vie véritable est une rencontre. » Martin Buber
Basée sur un principe de globalité, cette approche utilise le corps comme vecteur de communication d’expériences, de perceptions.
Les propositions de la Stimulation dite Basale sont élaborées autour des sensations primaires ressenties par le fœtus dans le ventre de sa mère. Dans cette approche sensorielle, trois sens sont particulièrement sollicités dans tous les actes de la vie quotidienne des résidents :
Le somatique : sensations qui passent par la peau, le toucher
Le vibratoire : sensations qui passent par les os (ressentir son corps en profondeur, son squelette)
Le vestibulaire : sensations liées au mouvement (ressentir son corps par le mouvement)
https://www.perce-neige.org/infos-handicap/mieux-vivre-au-quotidien/pratique-de-la-stimulation-basale-dans-les-maisons-perce-neige/
« Le cerveau n’est pas un verre à remplir mais une lampe à allumer. » Plutarque
Le vestibulaires et le vibratoires constituent une base nécessaire (perception basale) à la représentation de son propre corps, c’est-à-dire de soi.
La stimulation somatique favorise le sentiment d’unité corporelle, et passe par un toucher adapté et ciblé en fonction de la problématique de chaque personne. Un des principes de base est de partir du centre du corps (le buste) puis de poursuivre vers les membres supérieurs ou les membres inférieurs pour terminer par les mains ou les pieds. La difficulté majeure pour une personne polyhandicapée est de pouvoir interpréter le simple contact de la main comme un contact significatif car, s’il est trop furtif, superficiel ou discontinu, il peut être perçu comme intrusif, agressif ou insignifiant, voire douloureux (douleurs neuropathiques)
Parution le 24 septembre 2020
La stimulation basale
À l’écoute des personnes en situation de handicap sévère Par Concetta Pagano
Année : 2020